Dans notre planning initial nous avions prévu de passer environ 2 jours sur 3 dans les campings gérés par la/le DOC (Department of Conservation/Te Papa Atawhai en Maori). Sur ce point nous avons échoué, beaucoup d’entre eux nous étant inaccessibles sans de longs détours. Et les longs détours à bicyclette, bof ! Nous en avons tout de même fréquenté 8 (+4 nuits de campings gérés par des conseils de ville, très proche niveau équipement) et voilà ce que nous pouvons en dire !
Des infrastructures rudimentaires
Le principal attrait des campings de la DOC, c’est leur prix très bas pour une nuit. Ainsi, dans un de leurs campings standard, la nuit revient à 16$ pour deux personnes (~10€). Pour ce prix très raisonnable, vous avez accès à des sites de camping, de l’eau potable (à filtrer et/ou bouillir selon les endroits) et des toilettes (sèches ou pas, fonction du camping). Ces campings étant généralement assez éloignés des villes, ne comptez pas trop sur un quelconque réseau téléphonique et encore moins sur un accès à internet ! Selon les endroits, il est possible que vous ayez accès à un abri de cuisine (ou pas), des tables de picnic (souvent) ou à des poubelles (nombre d’entre eux sont trash-in/trash-out ou “emportez vos ordures”).
Le camping sauvage étant assez mal toléré (bien que pas complètement interdit, un certain nombre de règles s’y applique qui rende l’exercice difficile), ces campings aux infrastructures rudimentaires restent une option attrayante lorsque vous voyagez léger.
Une des originalités de ces campings est également leur aspect premier arrivé/premier servi pour l’occupation des emplacements et donc une incertitude que nous avons appris à accepter concernant la qualité des emplacements que nous pouvions y trouver. L’autre originalité est le principe de self-registration, où c’est à l’arrivant de s’assurer de bien payer son dû dans une enveloppe à déposer dans une boite métallique prévue à cet effet. Un ranger passe ensuite au moins une fois par jour collecter les paiements et vérifier que les présents ont bien acquitté leur dû (ce que tu affiches sur ta tente en y apposant une étiquette).
Bien évidemment, pas de douches à disposition ! Mais de nombreuses villes et villages mettent des douches publiques à disposition à prix modiques (2 à 4$ la douche)… A savoir que douches et toilettes publiques sont généralement d’une propreté surprenante, n’ayant rie à voir avec des toilettes publiques en France.
Une hiérarchie des campings
Il existe différentes gammes de campings de la DOC associées à différents prix. Certains sont gratuits et ne mettent à disposition qu’une toilette sèche, avec la proximité d’un cours d’eau pour l’approvisionnement (à filtrer ou bouillir, évidemment). Certains sont dits standards, ceux que nous avons fréquenté le plus et dont la description correspond à ce que nous présentons dans l’article. D’autres sont dits scéniques et coûtent plus cher (13$/personne) sans garantir de meilleures infrastructures. C’est souvent le cas, mais pas toujours ! Ainsi, le camping du lac Parinca a été pour nous une des moins si ce n’est la moins bonne expérience avec la DOC. Hormis une vue sur le lac qui n’est pas des plus chaleureuses, il n’y avait qu’une toilette sèche. Ajouté à cela la pluie et des vers de sandflies partout sur la tente et vous obtenez une nuit dans un cadre moyen moyen.
Une conclusion ?
Pour conclure je dirais que la sérénité de trouver un endroit dédié et légal et les infrastructures mises à disposition valent les quelques dollars demandés. Les cadres dans lesquels sont installés les campements sont généralement très beau et certaines personnes ne s’y arrêtent d’ailleurs que pour la journée, ce qui n’enlève rien au plaisir de camper.