Dans cet article nous allons parler faune endémique (c’est à dire faune propre à un territoire délimité) de Nouvelle-Zélande. Basé sur ce que nous avons vu, et raté !
J’ai déjà fait allusion à cette information dans un autre article (ici), il n’y avait pas d’espèces de mammifères présentes en Nouvelle-Zélande, à l’exception notable de deux espèces de chauve-souris, avant l’arrivée des hommes. La majorité de la grande faune terrestre était constituée d’oiseaux dont les deux genres les plus emblématiques sont le Moa et le Kiwi.
Le Moa, partageant les traits des autruches mais mesurant jusqu’à 3.5 mètres de haut, a été décimé par les Maoris lors d’expéditions de chasses annuelles.
Le Kiwi existe encore malgré une chasse assez importante de la part des Maoris comme plus tard des Pakehas, chasse interdite depuis. Petit oiseau non volant et rond de près de 60cms de haut, il est maintenant protégé. Son rythme de vie nocturne le rend difficile à observer pour des voyageurs de notre genre, nous avons donc beaucoup lu à son sujet mais n’avons pas eu la chance d’en voir.
Les autres oiseaux
Parmi les autres espèces d’oiseaux, il en est une qui attire le regard et l’attention, c’est le Tui ! Particulièrement présent sur la côte Ouest de l’île du Sud, il porte un plumage noir et blanc parsemé d’un bleu qui va du roi au nuit. Il possède également un chant des plus étranges aux tendances électroniques, proche du bruit de la connexion d’un modem 56k à internet. Ce qui lui a valu le surnom d’oiseau internet.
Il est également un oiseau dont il faut se méfier. Le Weka, sorte de poulet préhistorique (il en a la démarche) est connu des campeurs pour voler tout ce qu’il peut trouver. Que ce soit de la nourriture, ou pas ! Une cordelette par exemple attirera particulièrement son attention. Il est également connu pour être territorial, des tentatives d’introduction de Weka hors de leur territoires ont échoué car, malgré plusieurs centaines de kilomètres dont des masses d’eau, ceux-ci ont préféré retourner chez eux. Sa troisième caractéristique, la plus surprenante lorsqu’on le croise, et qu’il peut se battre très efficacement. Des chiens ont ainsi déjà été tués par des wekas lorsqu’ils s’avéraient trop curieux.
Il est un troisième oiseau qui nous a fasciné lors de notre séjour, il s’agit du Kea ! Un des plus gros perroquets de la planète, et le seul à vivre en milieu alpin, nous l’avons croisé lors de notre nuit en altitude à une hutte dans le parc du Mont Cook. Il est également nocturne, vous le voyez donc débarquer au point du jour. Il est intelligent, sociable et très joueur. Les Keas auxquels nous avons eu affaire étaient initialement 3 et nous les voyions réaliser parades, fentes et esquives dans les airs. Une fois posée, ils discutaient à coup de cri stridents. Mais ils savent également quémander de la nourriture et dès que la nuit est réellement tombée, ont commencé à tourner autour et entre nos tentes. Communiquant continuellement entre eux, ils nous ont gâché une partie de la nuit. Et lorsqu’excédés nous avons ouvert le auvent de la tente pour tenter de les faire fuir, nous en avons aperçus 6 ou 7, le plus proche se tenant à moins d’un mètre de l’entrée de notre tente. Un de mes regrets et de ne pas avoir eu le courage de sortir l’appareil photo à cet instant.
D’autres oiseaux sont les stars de la côte Est de l’île du Sud, il s’agit des pingouins ! Pingouins à oeil jaune et pingouis bleus, ils ont chacun leurs territoires, sont deux espèces protégés, et fascinent tout deux les touristes. Nous avons eu la chance d’en observer un à l’oeil jaune, le plus rare des deux. Nous ne nous sommes pas arrêtés suffisamment longtemps dans les zones de peuplement du pingouin bleu pour pouvoir en voir.
Les mammifères
Maintenant que l’homme, en plusieurs vagues, s’est bien installé dans le pays, il y a amené avec lui ses animaux préférés. Surtout pour l’élevage. Ainsi des moutons et des vaches, que nous avons croisé par centaines et milliers tout au long de notre périple. Mais également des cerfs (ou venison comme il les appelle ici) qu’ils élèvent pour leur chair, particulièrement dans le sud de l’île du Sud, proche du parc des Fiordlands ou ils sont beaucoup trop nombreux. Et des lamas, elevés pour leur fourrure également.
Autres mammifères déjà évoqués, les nuisibles. Lapins, opposums et furets sont très nombreux sur les deux îles. Des lapins nous en avons vu énormément, des opposums et furets nous n’avons vu que des cadavres sur la route ou dans des pièges. Ils sont là, présent en grand nombre et sont une plaie dans l’esprit de tout le monde, mais restent difficiles à observer. Ce qui leur est reproché étant de se nourrir en partie de jeunes pousses d’espèces endémiques, ainsi que des oeufs d’espèces d’oiseaux également endémiques.
Les mammifères marins ne sont pas en reste. Nous avons eu l’occasion de voir des éléphants de mer lors de notre croisière sur Milford Sound, ainsi que d’apercevoir un groupe de dauphin lors de notre sortie kayak sur Doubtful Sound. Nous n’avons pas pu nous approcher des dauphins car, d’après notre instructeur, ils étaient en mode sommeil et ce n’était donc pas le moment opportun.