La tête aux voyages

Cuisiner en cyclo-voyageant : Partie 2

On a parlé des indispensables pour bien manger en voyage, mais pour réaliser tout cela, il faut un (petit) équipement de base. D’où les recherches sur le matériel de cuisine qui m’incombaient avant le départ (vous savez, le truc dont j’ai parlé dans la l’article précédent). Nous avions une déjà une popote en notre possession, mais plusieurs choses me dérangeait à son sujet. D’abord, on ne savait plus où elle était. Cela rendait donc son évaluation avant départ un peu difficile. Deuxièmement, c’était une popote assez sommaire avec une grande marmite et un couvercle qui pouvait se transformer en poêle mais l’ensemble s’était révélé un peu bancal à l’utilisation et surtout, elle était en aluminium. Or, l’aluminium c’est certes léger mais ce n’est pas idéal pour la cuisson et par ailleurs, pas très durable dans le temps. Bref, j’étais décidée à investir un peu pour nous constituer un matériel de base qui pourrait nous servir pour les années à venir.

La liste de l’équipement

Largement inspirée par la liste proposée par Cuisin’Situ lors de mes lectures, nous sommes donc partis avec :

 

Avec ça, vous pourrez faire beaucoup de choses, et notamment cuisiner les accompagnements facilement : la sauce pour les pâtes, la poêlée de champignons pour les céréales, les œufs au plat et leurs légumes blanchis (assaisonnés de curry et d’un filet d’huile d’olive)…

Particularités du paquetage culinaire à vélo

BON. Et donc, ça pèse combien tout ce bazar ? Parce que présenté comme cela, on a l’impression que j’ai traîné un semi-remorque sur 2500km. Soyons honnête, mon paquetage cuisine n’était pas léger et n’avait pas vocation à l’être, même si j’ai recherché le bon compromis entre confort et portabilité. Après quelques petits ajustements en court de route pour éliminer des doublons (notamment une paire de couteaux) ou du superflu, je suis assez satisfaite, au bout du compte, de la composition de l’équipement. Nous avons utilisé presque tous les éléments tous les jours, et bien que nous aurions pu nous passer de quelques pièces (l’une des deux casseroles par exemple ou les baguettes), elles apportaient un confort et une versatilité très appréciable pour réaliser des repas savoureux.

Certes, je n’aurais pas conçu le même ensemble pour partir marcher. Car il faut bien sûr ajouter au matériel les produits à cuisiner, secs et frais. Le poids total du poste « cuisine » était donc relativement important. Je dirais qu’il ne représentait pas loin de la moitié de mon paquetage. Mais quoi qu’on en dise, porter ses affaires sur le dos n’a pas le même coût physique que les transporter à vélo. Le véhicule vous fait gagner en puissance et même en montée, on va plus vite qu’en marchant. Avec un groupement de vitesses vous permettant suffisamment de petits développements, vous passerez vos difficultés, même chargé. Pour ma part en tout cas, j’avais totalement intégré cette contrainte car elle m’a permis de manger comme j’en avais envie et presque sans frustrations. Après ces 2 premiers mois sur la route, j’ai constaté que j’avais finalement plus de marge sur le reste du paquetage pour gagner en légèreté. Le poste cuisine est donc validé !